Top des appels d'offres absurdes, vol. 3
- Métiers : Par toute l'équipe.
Certaines erreurs dans les appels d'offres cachent souvent des lacunes ou des incompétences. Certes, on a tous le droit de se tromper… mais on a aussi le devoir d'en rire !
L'absurdité (d'après Tsukasa Hōjō).
Hors classement
Pour un journal municipal, la mairie présente ainsi les étapes du projet : la mise en page, le rédactionnel… et la mise en couleur ! ? Nous n'avons pas répondu car nous mettons la couleur dès la mise en page !
Pour un autre journal municipal (marché d'une durée de 2 ans), le montant maximum de la seconde année fait 30 % de moins que la première année ! Mais sans diminuer la prestation, s’il vous plaît !
Pour un journal municipal encore, le délai de réalisation est fixé à 3 jours pour 28 pages ! Mais comment font-ils ? Vu le nombre de fautes d’orthographe dans les numéros présentés en annexe, on peut supposer qu'ils zappent la relecture pour gagner du temps…
Pour un projet de création d'outils de communication, le dossier n'indique ni la date ni les modalités de remise des offres. L'erreur étant humaine, on cherche à les prévenir. Manque de chance, il n'y a pas de contact non plus !
N°3 - Le dossier alambiqué
Pour ce marché de magazine municipal, c'est d'abord un problème de forme : les documents administratifs sont des modèles vierges en .doc qui ont été imprimés, remplis à la main et scannés pour être fournis en pdf. La bureautique, ce n’est pas pratique !
C'est aussi un problème de formulation : "sur la base de 16 pages et éventuellement de tout multiple de quatre pages sans pouvoir dépasser 20 pages" ! En clair : 16 pages en moyenne, 20 pages maximum.
C'est enfin un problème de sens : le magazine devra être validé par le maire. Soit. Mais "la vérification devra être moderne et claire". Au cas où certains seraient tentés de faire une vérification obsolète et opaque…
N°2 - La prestation sur place à plein temps
Ce marché de communication commençait bien, jusqu'à ce que la lecture du descriptif des prestations attendues sème le doute. Au menu : réalisation du bulletin municipal, gestion et mise à jour du site internet, revue de presse, gestion des courriers sur la communication, contact presse, relations avec les associations, gestion et archivage des photos numériques, réalisation de supports événements et panneaux, promotion d'événements (réalisation de dossiers de presse, de supports…). Cet appel d'offres ressemble plutôt à une offre d'emploi !
N°1 - Le retour du retour du catalogue des prix
Le gagnant de ce classement est une grande métropole qui souhaite confier à un prestataire l'ensemble de ses outils de communication imprimés. Un très gros marché d'une dizaine de supports ? Tant mieux ! Mais la lecture du bordereau unitaire des prix est une douche froide : des dizaines de variations sont demandées sur le nombre de pages et d'exemplaires, les formats, les reliures… Au final, ce sont plus de 1 000 lignes de prix à renseigner. Record battu !
Finalement, dans des cas comme ceux-là, la décision de répondre ou non est grandement facilitée ! Quelle leçon tirer de tout ça ? Chers clients, chers prospects, simplifiez-vous la tâche ! Le seuil des marchés publics ayant été relevé, transformez vos appels d'offres en consultations. Demandez des devis simples mais détaillés. Oubliez les demandes de créations mal briefées et non rémunérées et préférez les références publiées par les agences consultées.
Dessin : Pertuzé
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